Histoire de l'église d'Aumur
Église paroissiale Saint-Hippolyte du XVIIIe siècle
Dates clés
1742 : Construction de l’Eglise
1842 : Destruction de l’Eglise et 1850 sa reconstruction. (25 marches permettent d’atteindre le premier palier sous les cloches. 2 cloches. La grosse cloche pèse 500 kg, la petite environ 250 kg.
1983 : Rénovation du clocher de l’Eglise
1990 : Changement de l’horloge et de son mécanisme restauré par Michel ROBERT
1994 :
- Goudronnage de la place de l’Eglise
- installation du parafoudre et éclairage autour du bâtiment
- dallage de l’allée principale
2001 : Mise en place du colombarium
2003 : Réfection des murs extérieurs de l’Eglise
2007/2008 : Installation du chauffage type radian et de la sonorisation
Inscription au titre des monuments historiques
Monsieur le Préfet a procédé à l’inscription au titre des Monuments historiques par l’arrêté du 27 mars 2017, après avis de la CDOM, des objets suivants :
- Eglise Saint-Hippolyte
- Tableau, le « Martyre de Saint Hippolyte », et son cadre, Huile sur toile, XVIIIe siècle,
- Statue de la Vierge de l’Immaculée Conception, bois, XIXe siècle.
Le tableau correspondant au vocable de l’église : Saint Hippolyte, nous a semblé suffisamment original pour mériter le statut objet inscrit au titre des Monuments Historiques. La statue de l’Immaculée Conception, malheureusement décapée, est sans doute contemporaine de la reconstitution de l’église d’AUMUR en 1850.
Ce nouveau statut confère à ces œuvres une identité patrimoniale importante, en lien avec l’histoire de la paroisse de votre commune et de votre commune elle-même puisque ce patrimoine appartient depuis 1905 à AUMUR. Ces œuvres ne peuvent donc être cédées et demeureront propriété de votre commune. Dans le cas d’une restauration, le statut d’objet inscrit Monument Historique permet de bénéficier de 65% de subvention sur le coût HT des travaux : 40% de la DRAC Franche Comté-Bourgogne, et 25% du CD 39.
Le Martyre de Saint Hippolyte est d’autant plus intéressant qu’il est porteur d’une dédicace d’une famille du village dont on pourra retrouver précisément les dates d’état civil, ce qui permettra ainsi de déterminer plus finement l’époque du tableau. La peinture semble s’inspirer d’une estampe de l’imagerie populaire qui présente le martyre de Saint Hippolyte en 258 après J.-C. à ROME. On peut d’ailleurs remarquer les proportions fantaisistes des personnages et une perspective générale du paysage urbain très linéaire. L’œuvre constitue un témoignage de l’ancienne église édifiée en 1742. Le tableau devait déjà se trouver dans l’ancienne église.
L’église est démolie un siècle plus tard en raison de sa vétusté. Son intérêt réside aussi dans la représentation spatiale de la ville (qui devrait être ROME !), témoignant des premières évocations d’un Moyen-Age idéalisé dès le milieu du XVIIIe siècle. L’œuvre s’inscrit dans un contexte local par le choix d’un bâti vernaculaire – c’est-à-dire d’une architecture typiquement régionale – mais aussi par la dédicace de membres de l’ancienne communauté villageoise d’AUMUR.
Enfin, le reste du mobilier de l’église, notamment les deux autels, le Chemin de Croix gravé, ne sont pas dénués d’intérêt et s’avèrent contemporains de la reconstruction partielle du sanctuaire.
Inscriptions gravées sur les cloches
Sur la petite
- 1ère ligne : Je me nomme Claudine, Adrienne, Thérèse.
- 2ème ligne : fondue en l’an de grâce 1963, par la maison CAUSARD de COLMAR
- 3ème ligne : Je remplace Claudine Veillant sur la paroisse depuis 1730.
- 4ème ligne : par décision de la municipalité d’AUMUR représentée par Messieurs R. PICARD, maire et M. REVOY, adjoint, A. BRELOT et G. BRETON, G. CLAIROTTE, M. CRETENET, C. DUCHASSIN, P. FLUCHON, M. LECRIVAIN, M. MERCIER, M. ROBERT, conseillers.
J’ai été bénite par les soins de Monseigneur CL. FLUSIN évêque de SAINT CLAUDE, assisté de l’abbé LACROIX de DAMPARIS, Curé administrateur.
J’ai eu pour parrain M. Roger GUYE et pour marraine Melle Adrienne VACHET. J’appelle au nom de l’église tous les hommes à vivre en fraternel accord dans la charité du Christ.
Sur la grosse
- 1ère ligne : l’an 1899, j’ai été fondue par les soins de la commune d’AUMUR sous l’administration de Monsieur M. RABULLIOT-LECULIER, maire.
- 2ème ligne : J. BRETON, adjoint, P. PICARD, J. RABULLIOT, E. CUSEY, P. LECULIER, J. DELCEY, J. ROBERT, A. LECULIER, JP. ROBERT, conseillers et A. ROUGET, secrétaire
- 3ème ligne : et bénite par M. l’abbé BURLET, curé doyen de SAINT AUBIN, assisté de M. l’abbé BONJOUR desservant AUMUR.
- 4ème ligne : J’ai eu pour parrain M. BRETON-LORNET et pour marraine Marthe GOILLOT née RABULLIOT qui m’ont nommé Marthe Alphonsine Joséphine
Inscription en pierre
En haut de la porte qui mène au local ancien de l'horloge au-dessus de l'escalier en pierre
SIGNIFICATION : « Fils de Dieu » en hébreu. Cette inscription provient d’une pierre de l’ancienne église ou chapelle qui a existé jusqu’en 1842, date de sa destruction.
L’église actuelle a été construite sans son clocher.